Elle
se souvient
de l’amour
souvent donné,
et celui plus rarement reçu.
Des images reviennent
d’un passé
semble-t-il
révolu
?

Dans
l’eau dormante
elle glisse doucement.
Plus de vague,
plus de tempête,
dans le lit_ sage
de l’a_mère solitaire,
qui tremble au dedans de
ne plus rien partager,
ne plus rien vivre
AVEC
…
Et de s’habituer à vivre
SANS
…
Serait-ce l’alternative?
Le seul ponton?
devant
elle
?

Ne connaîtra-t-elle plus jamais,
La caresse d’une peau.
Les mains aimées
qui emprisonnent
ses seins
gonflés.
Ses reins
qui se creusent
de désir.
La fièvre qui secoue
et fait basculer dans un autre monde.
L’amour partagé
sans tabou
sans autre frontière
que celles du
plaisir
?

Ê
T
R
E
ou ne pas
Ê
T
R
E

ÊTRE
ou avoir
ÉTÉ
Y aurait-il
en elle, quelque part,
inscrite une date de péremption
pour l’amour
?

Y
aura-t-il
encore un amateur
averti pour aimer
le goût suave
et sucré
de ce fruit mûre,
qui a tant de douceur
a donner
?

À quelle main ferme et délicate
laissera-t-elle encore recueillir
le nectar de
sa vie
?

Elle se souvient de
tout ce qu'elle a appris et désappris,
tout ce qui s’est inscrit et effacé
tout ce qui s’est envolé,
comme poussière
Pour renaître
Amour
.
.
.
LouVe
(juin 2008)
…